La naissance de Luynes

Maillé devient Luynes

En 1619, Charles d’Albert achète le comté de Maillé. Favori de Louis XIII, le roi érige aussitôt la terre en duché-pairie et lui donne un des noms de son nouveau duc et pair de France : Luynes.

Le second duc de Luynes réalisera de grands travaux durant son règne (1621-1690). Le vieux donjon du château est rasé et deux nouvelles ailes sont construites. Un palais de justice est bâti sur une partie des halles. Construction d’un grand hôpital en ville et d’un couvent de religieuses près du château. Réorganisation des écoles de garçons comme de filles et du collège…

Les passementiers reçoivent du roi le droit de s’organiser en corporation de métier. La ville s’embellit de nombreuses demeures en pierre ou en brique et pierre. La population augmente fortement. Le territoire du duché s’étend dès cette époque.

Le duc de Luynes est aussi comte de Tours, baron de Semblançay, de Saint-Michel et de Rochecorbon…

 

À la fin du XVIIIe siècle

L’autorité du Duc de Luynes va au nord de la Loire, de Vernou à l’est jusqu’à la Chapelle-sur-Loire à l’ouest, et remonte jusqu’à Neuvy-le-Roi au nord et au sud de la Loire, d’une partie de Tours jusqu’à Rigny-Ussé.

Durant ce même siècle, le déclin des soieries tourangelles entraîne celui de Luynes, dont la population décroît rapidement.

La période révolutionnaire ne verra pas de grosse destruction mis à part le chœur de l’église Saint-Venant et le couvent (sauf l’église) Notre-Dame.

 

Pendant le XIXe siècle

La petite ville de Luynes est une commune rurale agricole à dominante viticole. Les épidémies et le déclin du vignoble tourangeau verront cependant cette activité se réduire en continu (de nos jours, elle a presque disparu).

Vers 1870, l’église Sainte-Geneviève est rasée puis remplacée par l’église actuelle. En 1913, l’ancien palais de justice des ducs de Luynes et une portion des halles sont détruits.

La ville ne connaîtra un renouveau qu’à partir des années 1970 avec une forte augmentation de sa population et de nouveaux aménagements comme la construction d’une piscine, du Collège Lucie et Raymond Aubrac et du Centre hospitalier Jean Pagès.